Dictée de la Francophonie
En cette matinée du 19 mars, est venu le moment de déclarer officiellement que la Dictée de la Francophonie 2019 a débuté ! ✍️ Les élèves de primaire et du collège de l’Ecole Française Internationale, de l’Ecole 49 ainsi que du Lycée Français Anne de Kiev, sont déjà très concentrés et écoutent attentivement la dictée qui leur est lue. Objectif : écrire avec application, la dictée de l’année 2019, sans fautes (ou, le moins possible!?) autour d’une liste de 10 mots.
Ils auront pour lecteurs, des invités de choix, qui leur feront l’honneur de prêter leur voix à la lecture des différents textes formant le cru particulier de l’année 2019, Année de la Langue Française !
Nous tenons ainsi à remercier chaleureusement l’Ambassadrice du Maroc son Excellence Mme Faouz El Achbabi, le Vice-Ministre du Ministère de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’intégration européenne M. Mykola Movchan, le Responsable aux questions politiques et publiques de l’Ambassade du Canada M. Rouslan Kats ainsi que M. Michel Versailles, Vice-Conseiller de l’Ambassade de Belgique. Et l’Université Dragomanov pour son accueil!
Voici la dictée des lycéens:
Souvenir d’été
L’été dernier, en me promenant sur une petite plage déserte de la Méditerranée, je découvris dans le sable plusieurs sortes de phylactères, sans doute tracés de manière cursive par un enfant à l’aide d’un bâton, pensais-je alors. on accepte les deux possibilités…
A l’intérieur de ces grandes bulles dessinées, se trouvaient toutes sortes de signes que d’aucuns auraient pu qualifier de vains gribouillis. Mais, pour ma part, je voulus bien y voir de folles arabesques ou bien encore ces logogrammes cunéiformes sumériens qui resteront, à mon grand regret, à jamais incompréhensibles pour moi.
Tout cet ouvrage naïf formait à mes yeux un rébus dont je ne pouvais résoudre l’énigme. Au centre de chacun de ces espaces composés de manière arrondie, l’enfant avait pris soin de déposer une coquille d’œuf. Sans doute les reliefs d’un pique-nique avec ses parents. C’est en tout cas ce qu’il me plut d’imaginer ce jour-là.
Et celle des collégiens du Cycle 4:
Ptolémée remit en place sa coiffe et sa barbe postiche et s’exclama : « Scribe ! Il y a une coquille dans ton papyrus. Tout puissant s’écrit avec le signe du dieu Soleil. Tu m’as fait perdre mon temps avec tes gribouillis grotesques. »
Hékénou se gratta la tête, circonspect. Ce n’était qu’un premier jet après tout, il devrait ensuite le traduire et l’envoyer en phylactères. Mais il ne savait pas comment composer le message. Ces latins, ces barbares n’écrivaient plus en capitales mais avec un tracé cursif aux arabesques brouillonnes.
Il pourrait toujours essayer de les imiter, même si cela risquait de faire tache, ou bien essayer de tracer les si beaux logogrammes à l’égyptienne qu’il aimait tant dessiner, mais pour un étranger ce serait un véritable rébus. Il fit la moue et dit : « Pouah ».
Et celle des collégiens et écoliers du Cycle 3 + 5ème:
L’école a ouvert un atelier de bande dessinée et un atelier de calligraphie. Bien sûr, tout le monde veut s’inscrire au premier et s’imagine déjà devenir le nouveau Hergé, le créateur de Tintin. En fait, ce n’est pas si facile de remplir des cases et de faire tenir des dialogues dans les phylactères. On conseille de commencer par des rébus pour se faire la main avant de composer sa première histoire. Beaucoup n’obtiennent que des gribouillis et en restent là.
On a toujours la possibilité de visiter l’atelier de calligraphie. On y apprend à manier la plume et à dessiner de grandes arabesques. On commence par l’écriture cursive et on passe ensuite à l’écriture arabe et aux idéogrammes japonais ou chinois.
On peut aussi s’amuser à inventer des logogrammes, des petits dessins qui symbolisent par exemple une marque. Le plus difficile est d’en reproduire fidèlement le tracé. Mais là au moins, pas de risque de coquille, car un simple dessin, et non un ensemble de lettres, est un signe auquel s’attache un sens.